Histoire du féminisme français, du Moyen Âge à nos jours – M. Albistur, D. Armogathe

Temps de lecture estimé : 3 mn

Les lectures continuent ! Après avoir fini un livre sur le revenu universel la semaine dernière, j’ai fini un autre livre qui m’a accompagné durant le confinement ! Et cette fois-ci, c’est sur l’histoire des mouvements féministes en France, c’est parti !

Un livre que vous allez avoir du mal à trouver

L’exemplaire que j’ai lu a toute une histoire, et pour cause il a été édité en 1977 ! Pour autant, il n’est entré dans ma vie que depuis mars dernier. Il appartient à ma copine, et lorsqu’elle a emménagé chez moi, le livre l’a suivie. Je lui ai demandé si je pouvais le lire, ce qu’elle a accepté, donc merci à elle !

Mais avant, ce livre a connu plusieurs propriétaires car il s’avère que c’est un livre récupéré à l’occasion d’un déstockage d’une bibliothèque d’entreprise ! L’ironie du sort, c’est que ma copine a vu plusieurs comportements sexistes au sein de l’entreprise, donc je suis parfois tenté de me dire que le livre aurait peut-être du y rester. Mais bon, là n’est pas le sujet, allons voir le contenu !

Une fois de plus, un pavé !

Eh oui, ça n’était pas vraiment volontaire, mais il s’est trouvé que durant le confinement, je me suis retrouvé à lire deux livres très longs, très fournis et écrits par des chercheur.es. En l’occurrence, le livre démarre avec sociétés celtes qui auraient connu une forme d’égalité des genres qu’on pourrait envier aujourd’hui, mais qui a été sapée par les différentes sociétés et les différentes religions notamment.

À partir de là, tout l’histoire de France y passe. En fait, c’est comme si on suivait un cours d’histoire comme au collègue ou au lycée, mais que chaque époque est observée à travers l’angle du féminisme. On regarde alors les différents droits accordés au femmes, la qualité de leur éducation, les différents mouvements et leurs conquêtes (ou non d’ailleurs).

L’une des choses qui m’a frappé à la lecture de ce livre, c’est à quel point l’histoire est cyclique. Dans certains textes du Moyen-Âge comme dans des textes des années 60, on retrouve souvent des revendications similaires basées sur des constats similaires. Souvent, ce sont simplement les mots qui changent. Alors que moi j’avais l’impression que le féminisme avait connu un sursaut récent, j’ai réalisé que c’est plutôt une nouvelle manifestation d’un mouvement qui dure depuis des générations.

Ainsi, en ayant connaissance de toute cette histoire, je trouve que ça permet de voir les revendications actuelles sous un autre jour, ou du moins un jour plus éclairé, on a une image un peu plus globale de tout ce mouvement. Et ce qui est d’autant plus remarquable, c’est de voir à quel point les différents arguments sont référencés avec d’autres travaux de recherche, ce qui donne une crédibilité à l’ouvrage.

Mais un livre qui n’existe plus

Plus j’avançais dans ce livre, plus j’ai eu envie de l’offrir autour de moi, que ça soit à mes sœurs ou à ma mère. Mais en le cherchant, j’ai remarqué qu’il n’était plus édité ! J’ai trouvé ça bien dommage vu sa qualité, donc si vous voulez vous le procurer, il faudra chercher des moyens alternatifs !

Cependant, en faisant mes recherches, il semblerait que d’autres auteur.es aient pris le relais, comme l’indique cet article. Pour ma part, je serais curieux d’en savoir plus sur les 30 dernières années justement. Par exemple, est-ce que l’arrivée des nouvelles technologies, qui permettent d’atteindre plus de personnes que jamais auparavant, a eu des effets bénéfiques (comme par exemple le fait de pouvoir se mobiliser plus rapidement) ou est-ce que dans le même temps il n’y a pas aussi eu des revers (la démultiplication du harcèlement par exemple) ?

Cette question et bien d’autres seront à creuser ! En tout cas, ce fut une lecture très longue, parfois éprouvante, mais toujours passionnante et très riche ! Si ce sujet vous intéresse, n’hésitez pas à lire ce livre ou ses successeurs !

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