Tout est un métier

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Hop, me voilà de retour de vacances ! Cette fois-ci, je voudrais aborder une manière de réfléchir qui m’est venue il y a quelques mois et qui me permet de changer ma position sur ce qui m’entoure : tout est un métier.

Je ne me souviens plus exactement comment j’ai fini par construire cette idée. Elle me sert surtout à avoir un autre angle de vue sur certains métiers qui, au premier abord, n’en sont pas.

Typiquement, surtout lorsqu’on est jeune je pense, on peut vite avoir tendance à « idéaliser » certaines professions artistiques. Je pense notamment à la musique, mais à tous les métiers artistiques en général. On peut avoir tendance à penser qu’être comptable, c’est un métier, alors que chanter, c’est totalement différent.

Pourtant, être chanteur, ça ne s’improvise pas. Il faut d’abord travailler sa technique, faire constamment attention à sa voix, faire des répétitions, faire des enregistrements, faire des concerts, se débrouiller pour créer ou obtenir de nouvelles opportunités, etc. C’est quelque chose qui est essentiel au métier de chanteur, et qui pourtant ne va pas se ressentir directement lorsqu’on écoute de la musique ou lorsqu’on va à un concert.

Finalement, ça amène à définir ce qu’est un métier. Avec l’exemple que je viens de donner, on peut voir un métier comme un ensemble de fondamentaux qui permettent de faire quelque chose.

Pour être comptable, ces fondamentaux consistent en maîtriser la loi, maîtriser les logiciels nécessaires, etc. Pour un prof, ça consiste en préparer ses cours, corriger des copies sur son temps libre, etc. Pour un écrivain, ça signifie faire des recherches sur le sujet sur lequel il souhaite écrire, etc. Pour un sportif, c’est s’entraîner régulièrement, faire attention à son alimentation. Pour un ingénieur, ça signifie connaître les formules, les propriétés, etc.

Et finalement, une fois qu’on voit les choses comme ça, ça enlève le côté « glamour » de certains métiers ou de certaines personnes. Et inversement, ça en redonne à d’autres. Personnellement, je sais que je suis (au mieux) triste et (au pire) en colère quand je vois des jeunes artistes qui, même si ce qu’ils font me fait kiffer, ne durent que le temps d’une chanson. À l’inverse, quand je vois certains groupes qui restent toujours là après des années, sans que ça soit forcément ce que j’écoute, je trouve que ça force le respect.

On en revient à ce que j’écrivais déjà dans l’article sur les fondamentaux, mais plus ça va et plus ça me semble très important de savoir décomposer un métier pour en extraire les actions fondamentales et réussir à dire si elles nous plaisent ou non.

Je vais prendre un exemple : quand j’étais petit, je voulais devenir ingénieur du son pour des artistes. Mais en grandissant, j’ai compris ce que ça impliquait : il faut garder en tête que rien n’est jamais acquis, avoir un gros sens de la débrouille, avoir un gros sens du relationnel, etc. Ce sont des choses que j’ai, mais qui ne sont clairement pas assez développées pour que je puisse imaginer en faire mon métier.

Je me rends compte qu’avec tous ces articles que j’écris sur ces thématiques, je me pose surtout cette question à moi-même. Je pense que depuis la fin de mes études, je suis concentré sur l’idée de trouver un métier qui paraît stylé, pour moi mais aussi pour les autres. Mais finalement, après bientôt 3 ans d’expérience, je sens bien qu’il y a des choses qu’au fond, je n’aime pas tant faire que ça, et qui pourtant sont des fondamentaux dans mon job actuel. Et puisque je ne suis pas encore sûr de vouloir rester dans mon job actuel, cette question va être primordiale pour moi lorsque je vais en chercher un suivant.

Mais cette réflexion va toujours de pair avec une autre qui vient la contrebalancer, et qui dit que personne n’oblige personne à faire de sa passion son métier finalement ! C’est quelque chose qu’on nous rentre dans la tête, mais il est tout à fait possible d’être heureux en ayant un job normal et en poursuivant sa passion à côté ! Donc bon, ces idées chahutent souvent dans ma tête et j’ai du mal à savoir vers laquelle pencher. J’imagine que comme toujours, rien n’est tout noir ni tout blanc, et qu’il y a de la nuance entre les deux.

Voilà, j’espère que cette manière de voir chaque activité comme un métier et de savoir identifier quels en sont les fondamentaux est aussi utile pour vous que pour moi ! À bientôt pour un autre article !

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