Les choix de vie

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Récemment, j’ai un ami qui s’est séparé de sa copine. Même si j’étais un peu triste car je les trouvais bien ensemble, je comprends que leur relation n’avançait plus et que se séparer était la meilleure chose pour eux. Mais ça m’a aussi fait prendre conscience d’autre chose dans leur situation.

Depuis que mon pote est tout petit, il est passionné d’aviation. Il a grandi près de Toulouse et il a toujours rêvé d’avions en général et de l’entreprise Airbus en particulier. Très rapidement, c’est devenu pour lui un moteur très puissant. Et sur le plan professionnel, c’est très clair : il veut rentrer à Airbus.

En soit, pourquoi pas. Personnellement, l’aéronautique c’est pas mon truc, mais je peux comprendre que pour un.e passionné.e, ça puisse être un but. Là où je veux en venir, c’est que dans son cas, il ne s’agit pas d’un simple but, il s’agit d’un véritable fil conducteur de sa vie.

Pour lui, les choses sont très claires : Quand il était petit, il se débrouillait bien en sciences, donc après son bac S, il est parti en prépa. En prépa, il a trimé et il s’est rendu compte qu’il n’allait pas réussir à avoir les grosses écoles d’ingénieur auxquelles on pense lorsqu’on veut travailler dans l’aéronautique. Pas grave, il a fait une autre école d’ingé (la même que moi) pour se spécialiser sur une problématique (l’acoustique) qu’on retrouve dans l’aviation. Et à la fin de l’école d’ingé, la consécration : un STAGE à Airbus Toulouse.

Ceci dit, un stage c’est bien gentil, mais c’est que 6 mois. Une fois le stage fini, c’est comme s’il repartait de zéro ! Il est donc resté dans le coin pour bosser pour Airbus en sous-traitance. Si proche, et pourtant si loin … Et puis un jour, il m’écrit en me disant qu’il a postulé à une thèse … à Airbus. Mais Airbus Helicopters, près de Marseille donc. Et après un recrutement très tendu car il était au coude à coude avec un autre candidat, il a été pris. Enfin. Il avait un contrat à Airbus.

Mais bon, ça ne lui suffit pas. La thèse, c’est un CDD, et en plus, il ne la fait pas à Toulouse. Donc son plan c’est de se faire embaucher à Marseille après la thèse, puis après quelques années d’expérience, de pouvoir retourner à Toulouse et accomplir son but.

Comme je le disais : Pour lui, les choses sont très claires.

Là où je veux en venir avec son exemple, c’est que ce mec a fait un choix quand il était jeune, et depuis, ce choix guide presque chaque décision de sa vie. Les choix qu’ils fait ont tous pour objectif de le rapprocher un peu plus de ce but. Et donc là, je reviens à sa relation qui s’est terminée.

L’une des raisons de la fin de relation est la distance. Jusqu’à présent, ils étaient déjà dans des villes différentes. Au vu de la durée d’une thèse et de leurs avancements respectifs, on pourrait se dire que c’est « un mauvais moment à passer » et qu’ils pourraient se retrouver ensemble après. Mais c’est pas possible car comme je le disais, dans son cas le poste à Marseille n’est qu’un tremplin !

Et surtout, ce que je n’ai pas précisé, c’est que de son côté à elle, c’est pareil ! Elle vise l’école nationale de magistrature à Bordeaux, donc ça veut dire que même s’ils arrivaient à se retrouver à un moment, ils finiraient pas se séparer géographiquement à nouveau ! Comme lui, tous ses choix à elle sont guidés par cet objectif. Bref, même si ce n’est peut-être pas le seul critère de leur séparation, ça se comprend bien : Ils ont fait des choix forts dans leur vie et ils veulent s’y consacrer entièrement.

C’est surtout ça dont je voulais parler aujourd’hui, la manière dont un choix influence notre vie. À chaque instant, on fait tou.te.s des choix dans nos vies, et ces choix sont guidés par un but qui nous est cher. Et lorsqu’on prend conscience de ça, on peut interpréter ses actions ou celles des autres totalement différemment.

Je vais prendre mon exemple personnel : Je passe énormément de temps sur mon portable à discuter avec ma copine quand on ne se voit pas. On s’écrit presque tout le temps entre le moment où on se lève et le moment où on se couche. Et on s’écrit même quand on travaille. Ça, c’est typiquement un choix que j’ai fait : J’aurais pu me dire « non, quand je suis au travail, je choisis de couper mon téléphone » par exemple, mais j’ai choisi autre chose. Pour moi, ces discussions permettent d’entretenir la relation et c’est un but plus fort que mes buts professionnels actuels. On peut trouver ça bien ou mal, ça dépend des gens, mais ce que je veux montrer, c’est que je fais un choix (plus ou moins conscient) qui guide ma vie.

Donc voilà pour ce soir. Je pense que lorsqu’on prend conscience de cette idée, on réalise un peu plus les choix qu’on fait et leur but. Et inversement, si on se donne un but, ça nous permet de nous poser la question « est-ce que ça me rapproche de ce but ? » à chaque fois qu’il faut faire un choix.

Bonne soirée, et à la semaine prochaine !

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