Les Startups d’État, vous connaissez?

Temps de lecture estimé : 5 mn

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un truc que je trouve super cool mais que j’ai l’impression d’être l’un des seul à connaître : les startups d’État.

C’est quoi une startup d’État ?

Alors, il y a une définition officielle, mais je vais essayer de vous expliquer ce que c’est avec mes propres mots. Une startup d’État, c’est une équipe de personnes qui travaillent sur la création ou la transformation d’un service public grâce aux technologies numériques. Pour moi, le terme se comprend assez facilement : on applique la méthode startup pour une finalité liée à l’État.

Je ne sais plus quand ni comment j’en ai entendu parler, ça fait déjà plusieurs années, mais dès que j’ai découvert ça, je me suis abonné au flux RSS. Puis quand j’ai arrêté d’utiliser les flux RSS, je me suis inscrit à la newsletter. Je manque les articles de blog, mais bon, j’ai leur actualité. Et ça me plaît.

Pourquoi j’aime bien ?

Au lycée, j’ai reçu un iPod touch à Noël, et par extension, je me suis intéressé à Apple, puis au monde des startups en général. C’est un monde qui m’intéresse toujours autant aujourd’hui, mais qui tombe souvent dans des travers. Quand je dis « travers », je pense autant à des problèmes sociétaux (la question des données personnelles par exemple) qu’au cliché de la startup avec un nom qui finit en « eo » et qui arrive avec un concept un peu ridicule.

Là, on garde cette mentalité et cette manière d’agir des startups (qui est ce qui m’intéresse), mais c’est appliqué à champ qui me semble plus noble. Je n’ai rien contre les startups privées qui inventent souvent des produits et des services super, mais je repense souvent à une phrase que j’avais entendue et qui disait quelque chose comme :

On a des gens super intelligents qui ont fait des études poussées en informatique … et on s’en sert pour développer des filtres de photos ou des jeux.

Je n’ai plus la citation exacte, mais ce qui compte, c’est qu’avec les startups dÉtats, l’utilité publique est garantie « par construction ».

Des exemples ?

Les startups d’État sont regroupées par catégories selon leur phase d’avancement. Il y a 4 phases : investigation, construction, accélération, consolidation. D’après la liste, il n’y en a pas en « investigation » en ce moment, mais je vais en sélectionner des idées qui me plaisent parmi les 3 autres catégories.

Compétences pro (construction)

Lorsqu’un projet de startup d’État est créé (phase d’identification), il entre en phase de construction. Ça signifie qu’une solution est proposée et testée rapidement sur un eptit groupe de personnes. Ici, je vais prendre l’exemple du projet « Compétences pro ».

Ce projet a pour objectif d’aider les gens à identifier des compétences transversales qui peuvent être utiles pour exercer un travail donné. Pour cela, l’idée est d’utiliser des jeux sérieux qui permettent à la personne de se mettre en situation dans le but d’identifier ses compétences transversales. Je ne connaissais pas le projet avant d’écrire cet article, mais j’aime bien l’idée de réfléchir sous formes de compétences (alors qu’en France on est très axé sur le diplôme), d’autant plus que d’après leur fiche, le public visé regroupe des gens non-diplômés ou illettrés.

Mes aides (accélération)

La phase suivant la construction est l’accélération, durant laquelle l’objectif est de faire croître la startup d’État pour l’améliorer. Ici, je vais parler de « Mes aides », un projet que je trouve super.

Le slogan sur leur fiche est très clair: « Évaluer ses droits à 28 aides sociales. En moins de 7 minutes. ». L’un des objectifs est de lutter contre le non-recours (le fait qu’une personne ne fasse pas une demande d’aide). Le non-recours peut être lié au fait qu’on ne connaisse pas les aides qui existent, ou alors qu’on ne sache pas qu’on est éligible. En répondant au questionnaire, vous saurez à quelles aides vous pouvez prétendre et combien cela vous rapportera. Il y a des aides sociales en France, il faut savoir où les trouver. Et pour les personnes qui me parleront d’assistanat, je répondrai avec cette vidéo.

FranceConnect (consolidation)

Et enfin, l’étape finale par laquelle passe une startup d’État est la consolidation. À ce stade, la startup devient un service public numérique accessible à tout.te.s. Et ici, je vais parler de FranceConnect.

L’idée est super simple: proposer une méthode d’identification unique et authentifiée par l’état. D’après leur fiche, un compte sur l’un des 5 services de base permet de se connecter à n’importe quel site qui propose la connexion avec FranceConnect. Personnellement, pour vous donner un exemple, dès que je vois un bouton FranceConnect, je m’en sers pour me connecter au site en utilisant mes identifiants de l’assurance maladie. Je ne connais pas mes identifiants pour le site des impôts, mais grâce à ça, je n’ai pas à les chercher.

Ça a l’air stylé !

Mais ouais, ça l’est carrément je trouve ! Je trouve que ça donne une image stylée de l’administration française, bien différente de celle qu’on s’imagine habituellement ! Là pour moi, c’est un signe de l’État qui montre qu’il sait que l’administration c’est chiant, qu’il existe plein d’outils numériques aujourd’hui, et qu’on pourrait s’en servir pour améliorer l’administration ainsi que l’expérience des usagers.

J’espère que ça vous aura permis de découvrir une des faces cachées de l’État et que vous pourrez réaliser que, malgré tout le mal qu’on peut penser de l’administration française, des efforts sont faits pour simplifier les choses 🙂

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *