Bon, l’autre jour je pensais en avoir fini avec les sujets sensibles en faisait les deux cartes sur la politique, et me voilà maintenant face à une carte sur la religion ! Mais c’est le jeu, alors voici ma réponse 🙂
Donc la carte de cette semaine me demande mon point de vue sur la religion ! Il se trouve que celui-ci a beaucoup évolué jusqu’à présent, donc je vais séparer ça en trois phases : quand j’étais petit (jusqu’au collège), pendant mes études secondaires, puis mon point de vue actuel qui s’est stabilisé pendant mes études supérieures.
Quand j’étais petit : catéchisme et repas de famille
J’ai fait le début de ma scolarité dans une école privée. À l’époque, j’étais trop petit pour savoir qu’il y avait deux systèmes (et finalement bien plus), donc ça me paraissait normal d’aller à l’école privée. Et donc, dans cette école, il y avait le catéchisme.
En gros, le catéchisme, c’est comme une matière supplémentaire qui concerne la religion chrétienne. Mais honnêtement, j’étais pas le plus passionné par tout ça. Mais, un peu à la manière du « people like us do stuff like this », je faisais ça parce que mes parents m’y avaient inscrit parce que dans la culture de l’époque, c’était ce que les gens faisaient.
J’ai donc fait ma première communion ainsi que ma profession de foi, à partir de laquelle j’en ai fini de la religion chrétienne. Avec le recul, je me rends compte que je me souviens surtout des repas de famille, notamment celui de ma profession de foi, c’étaient des bons moments !
Donc à cette époque, j’en pensais trop rien, mais je le faisais sans me poser de questions.
La période lycée/prépas : rejet en bloc de la religion
Vers la fin du collège puis au lycée, je me suis désintéressé de la question. J’avais fait ma profession de foi et je ne voulais pas aller plus loin, donc j’ai arrêté le catéchisme d’un coup. Et ma vie à ce moment-là était bien trop mouvementée pour que ça change quelque chose.
Et puis surtout j’ai commencé à voir la religion comme quelque chose d’assez hypocrite, qui d’un côté impose une grande discipline, et qui de l’autre couvre une réalité plus crue, avec notamment les violences sexuelles et la pédophilie.
De plus, à ce moment-là, mes études me permettaient de comprendre le fonctionnement du monde d’un point de vue scientifique et rationnel. Quand on a toutes les preuves de l’existence des dinosaures et de leur extinction d’un côté, et que de l’autre on affirme que c’est l’homme dans sa forme actuelle qui est apparu en premier, on a de quoi douter.
Donc à cette époque, j’étais plutôt contre la religion. Je n’y voyais aucun intérêt et pour moi, y adhérer c’était un peu se fourvoyer sur le monde.
Depuis mes études supérieures : la religion comme un set de valeurs
Puis, au cours de mes études supérieures, j’ai côtoyé des gens très impliqués dans la religion, même si c’était de manière différente. Et en discutant avec eux, j’ai pu voir la religion comme quelque chose de plus grand que simplement s’habiller en blanc, chanter « gloria in excelsis deo » sans vraiment savoir le prononcer, et manger des osties.
Par exemple, dans la religion catholique, il y a la période du carême durant laquelle on ne doit pas manger certains aliments. Mais elle, elle avait choisi de détourner ça pour que ça corresponde à son mode de vie. L’idée sous-jacente du carême n’était pas tant liée à la privation de nourriture qu’à la compréhension de nos addictions. Par exemple, plus récemment, un autre ami a choisi de profiter de cette période pour réduire sa consommation d’informations, souvent source d’anxiété.
Ça m’amène donc à une phrase d’une phrase d’Orelsan que j’aime bien :
J’ai du mal à croire la Bible, même si j’aime ses enseignements.
Elle viendra quand même, Orelsan.
Cette phrase résume plutôt bien mon état actuel. Je pense qu’on est tou.tes d’accord pour adhérer à des valeurs comme le partage, le soutien aux personnes faibles, etc. Il se trouve que ces valeurs sont justement défendues dans la religion. Donc si certaines personnes ont besoin de la religion pour incarner ces valeurs, tant mieux. De mon côté, même si je ne me sens pas religieux, ce sont des valeurs que je trouve également importantes.
Donc mon point de vue actuel serait quelque chose comme ça : moi ça ne me fait rien, mais si ça peut aider des gens à avancer dans leur vie, c’est pas moi qui viendrai les en empêcher. C’est comme pour beaucoup de choses : tant qu’on fait son truc, que les gens impliqués sont consentants et que ça ne nuit pas à autrui, dans l’absolu je ne vois pas qui je serais pour juger.
Conclusion
La religion, c’est vraiment quelque chose de tricky comme sujet. Mais si on le voit comme un moyen d’acquérir un set de valeurs justes qui permet d’avancer dans la vie, pourquoi pas … Par contre, que sous couvert de ces valeurs on laisse passer des actes comme la pédophilie, là évidemment je suis contre.
Voilà pour l’article de cette semaine ! Je suis dans la période des sujets forts en ce moment, je me demande quelle sera la prochaine carte !
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