La chose la plus injuste à propos … du capitalisme !

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Alors là, c’est fou et totalement imprévu ! Parmi toutes les cartes qu’il me reste à faire, je suis tombé pile sur l’opposée de celle tirée la semaine dernière ! C’est d’autant plus fou que je terminais le post précédent en me demandant si elle pouvait exister ! Eh bien c’est parti !

Bon, encore une fois, c’est assez compliqué pour moi d’avoir des avis sur ces idées. Pour moi, ça ne sert à rien de diaboliser ou d’encenser un courant politique plutôt qu’un autre. Je pense qu’en laissant de côté sa fierté, on peut trouver des choses intéressantes dans le capitalisme et dans le socialisme, même si on n’y adhère pas.

Ceci étant dit, passons à ma réponse, en suivant le même plan que précédemment : une définition, mon avis, et une conclusion !

C’est quoi le capitalisme

Pas de jaloux, pas de traitement de faveur ! Je suis aussi allé chercher la définition du capitalisme sur le dictionnaire en ligne Larousse, et j’ai ceci :

  1. Statut juridique d’une société humaine caractérisée par la propriété privée des moyens de production et leur mise en œuvre par des travailleurs qui n’en sont pas propriétaires.
  2. Système de production dont les fondements sont l’entreprise privée et la liberté du marché.
  3. Système économique dont les traits essentiels sont l’importance des capitaux techniques et la domination du capital financier.
  4. Dans la terminologie marxiste, régime politique, économique et social dont la loi fondamentale est la recherche systématique de la plus-value, grâce à l’exploitation des travailleurs, par les détenteurs des moyens de production, en vue de la transformation d’une fraction importante de cette plus-value en capital additionnel, source de nouvelle plus-value.

Dans ma vision des choses, le capitalisme s’approche de ce qui est présenté par la dernière définition. Selon moi, on pourrait même simplifier cette définition en la réduisant à : « la recherche du profit uniquement pour faire du profit ».

L’idée principale de la quatrième définition, c’est que le capitalisme cherche à créer un cercle vertueux dans lequel plus on acquiert de la plus-value, typiquement financière. Exemple simple : j’achète une pomme à 1€ et je la revends 2€. J’ai donc fait un profit d’1€, et je peux désormais acheter deux pommes. Je revends ces 2 pommes à 4€, et ainsi de suite. À chaque vente de pommes, je gagne deux fois plus d’argent qu’il m’en faut pour en acheter. C’est ma plus-value.

Mais la définition est plus complète : le plus-value se fait grâce à l’exploitation des travailleurs. Le Larousse dit que l’exploitation est l' »action de tirer un profit abusif de quelqu’un ou de quelque chose ». Dans le cas de la pomme, il s’agit de la personne qui produit les pommes qui n’est pas payée autant que le prix de revente alors que c’est elle qui l’a produite. Et encore, ici on pourrait se dire que c’est équitable : sur les 2€ de la vente, 1€ revient au vendeur et 1€ au producteur. Mais ça pourrait être pire si cette répartition était largement en faveur du vendeur qui n’a pas produit la pomme.

La chose la plus injuste dans le capitalisme

Pour moi, ce qui est le plus injuste dans le capitalisme, c’est cette sorte de suffisance que peuvent avoir les personnes qui ont réussi à tirer parti de ce système. Qu’on s’entende bien, l’idée n’est pas de critiquer le fait de tirer parti du capitalisme. Si une personne réussit à en tirer parti, tant mieux pour elle ! Ce que je trouve injuste, c’est ce qu’on en fait après.

En effet, le discours des plus riches vers les plus pauvres prend souvent un ton condescendant. Les pauvres seraient responsables de leur situation alors que de leur côté, les riches mériteraient leur succès. Mais bien souvent, la réalité est beaucoup plus nuancée, et le facteur chance est souvent plus important qu’on ne le croit, comme le montre une étude citée par la MIT Technology Review. C’est d’ailleurs aussi pour ça que Patrick Baud le plaçait dans ses conseils pour réussir.

On se retrouve donc dans un système où des personnes font des profits et tendent à les concentrer, le tout en culpabilisant celles qui n’y arrivent pas. Dans certains cas, la coupure est totale, comme le dit Kery James dans la chanson « À qui la faute ? » :

De l’oseille, on en a pris, hein ? Combien ? Combien d’entrepreneurs ? Combien de stars la banlieue a produit ? Mais le succès les rend amnésiques; La peur de perdre ce qu’ils croient posséder, paraplégiques.

Kery James, À qui la faute ?

En écrivant ces lignes, je me rends compte que la véritable injustice est ce manque de redistribution. Les riches ne font pas croquer, pour ainsi dire.

Conclusion

Honnêtement, cet article a été un peu plus simple à écrire. De plus, en le comparant à l’autre, on pourrait avoir tendance à penser que je suis plutôt pro-socialisme et anti-capitalisme. En réalité, c’est beaucoup plus nuancé et ces questions illustrent finalement mes propres contradictions.

D’un côté, il y a eu toute une période de ma vie où j’étais passionné par Steve Jobs et les autres entrepreneur.es de la Silicon Valley qui, pour le coup, sont des figures du capitalisme moderne. Moi, ça m’attire, il y a cette idée de travailler en petite équipe sur un produit qui peut changer le monde qui me plait. Et si ça permet de gagner de l’argent au passage, je ne serais pas contre !

Mais d’un autre côté, à travers ce que je lis, je suis aussi sensible à des problématiques plus sociétales, comme les inégalités de richesse justement, c’est pour ça que j’aimerais qu’on ne soit pas enchaînés à notre travail pour devoir vivre, et qu’on puisse avoir des dispositifs qui nous protègent lorsqu’on ne travaille pas. Et ce genre de discours vient un peu en opposition avec les idées capitalistes.

C’est pour ça que, la semaine dernière comme cette semaine, j’essaie d’apporter de la nuance en expliquant qu’il y a des bonnes choses dans les deux camps. Et en définitive, c’est à nous de choisir lesquelles on prend.

Allez, j’espère que je n’aurai plus de questions politiques avant un moment car, même si c’est intéressant d’écrire dessus, ce n’était pas forcément ce que je comptais travailler en utilisant ce jeu de cartes ! À la semaine prochaine pour un nouvel article !

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