Parmi les sujets un peu globaux que je m’étais notés pour ce blog, il y a celui de la centralisation de la France. Enfin, selon moi du moins.
En grandissant, j’ai développé ce sentiment comme quoi la France est trop centralisée, et ce autour de Paris. Je vais essayer de retranscrire ça. Je n’ai pas vraiment de chiffres pour appuyer ça, c’est surtout un ressenti, mais j’ai quand même envie d’en parler
Je trouve que l’une des manières qui permet de voir au mieux cet effet est de regarder les lignes de train, et notamment les lignes de TGV. Ici, l’effet est très frappant, on voit que la plupart des lignes converge vers Paris. Il n’est pas rare que, pour rejoindre deux villes données, les services de réservation proposent un passage par Paris.
C’est assez fou et un peu regrettable je trouve, parce que ça a une influence assez forte sur la mobilité des personnes. Dans mon cas, c’est même devenu un critère de choix de ville : Dans toutes les villes où j’ai habité seul, j’ai toujours fait en sorte que la ville ait une gare (si possible sur une ligne TGV), et que mon logement en soit proche. Ça fait partie des choses sur lesquelles je me vois assez peu lâcher du lest. Bref, revenons à l’idée générale.
L’autre illustration de cela selon moi, c’est le fait que toute « structure » a son « point central » à Paris. C’est compliqué à exprimer, mais par exemple la plupart des écoles et des universités les plus réputées sont à Paris, les sièges des partis politiques ou des entreprises sont à Paris, les grands magasins sont à Paris, etc…
À travers ces deux exemples, je trouve qu’on peut observer deux choses : D’abord une certaine fracture entre les parisien.ne.s et les autres, et aussi un phénomène qui s’auto-entraîne.
La fracture est assez visible, il suffit d’observer des discussions entre une personne de la région parisienne et un.e provincial.le. L’exemple qui me vient en premier concerne notamment l’existence de certains services qui n’existent qu’à Paris, et qui crée donc un certain snobisme.
L’autre conséquence est que cela a tendance à s’auto-entraîner. S’il y a tout à Paris (de l’emploi, des services, des liaisons faciles avec le reste du pays ou du monde, …), la ville devient d’autant plus attractive pour les gens. Du coup, cela entraîne l’idée de devoir « monter à Paris ». Donc la ville a de plus en plus d’habitants, ce qui entraîne les magasins, les écoles ou les entreprises à s’y implanter pour rapidement toucher un public large. Et donc on revient à la case départ.
Personnellement, je trouve cela un peu dommage car finalement, il y a plein de villes qui gagneraient à être plus « grosses » : Nantes, Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, ou encore Bordeaux pour n’en citer que quelques unes. Si la France était moins centralisée, ces villes pourraient se développer. Et avec ce développement, la population serait moins centralisée, et cela créerait potentiellement des villes spécialisées dans un domaine plus qu’un autre.
Je vais prendre deux exemples assez « faciles » qui illustrent mon idée : Les USA et l’Allemagne. Aux USA, on retrouve assez bien ces notions de villes fortes, avec par exemple Washington comme centre politique, New York pour la mode et San Francisco pour la tech. En Allemagne, on va retrouver le côté politique à Berlin, le côté industriel à Munich ou Stuttgart, et le côté bancaire à Francfort par exemple. En France, le cœur politique est à Paris, la mode est à Paris, la tech est à Paris, l’industrie est à Paris et les banques sont à Paris.
Je pense qu’il y a beaucoup de raisons qui peuvent expliquer ces différences entre les pays et qui expliquent aussi peut-être pourquoi ça serait difficile de reproduire un schéma similaire en France (à cause de la structure fédérale par exemple ?). Cependant, j’avais envie de partager ce point de vue et cette comparaison entre les pays pour voir leur fonctionnement différent.
Voilà pour cette réflexion de la semaine qui est ce qu’elle est, une réflexion sans grand appui sur des données, un simple sentiment par rapport à une situation. J’espère que ça vous a plu, à la semaine prochaine !
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