J’ai bien failli ne pas écrire sur ça ce soir car j’avais totalement oublié ! Mais magie du cerveau, au moment où j’allais commencer un article sur la zone de confort, l’idée m’est revenue !
Parlons des fondamentaux donc. J’y ai repensé ce matin en allant au taf, et à la base, l’idée me vient de l’article de James Clear « What is Actually Required for Success?« . Et c’est intéressant car, d’une certaine manière, ça viendrait presque en contradiction avec mon article sur les bons outils pour les bonnes choses.
Bon, donc en relisant l’article de James Clear, j’ai retrouvé les idées qui m’intéressaient. La première concerne l’exemple des chaussures. L’article commence en parlant de Heather, une personne qui est venue à la salle de sport avec des chaussures de mauvaise qualité. En la voyant, on pourrait penser qu’elle ne va pas aller bien loin, et pourtant l’auteur explique qu’elle s’est qualifiée pour des championnats nationaux. Pourquoi ? Parce qu’elle maîtrisait les fondamentaux.
C’est ça mon sujet du jour : l’importance des fondamentaux. Depuis que j’ai lu cet article en fin d’année dernière, je me suis dit qu’a peu près toute activité peut être décomposée en sous-activités, et que parmi celles-ci, il y en avait qui étaient fondamentales. Fondamentales, ça veut dire non-négociable. Si ça marche pas, et que tu fais toutes les autres mais pas celle-ci, ben ça ne marchera pas plus.
À l’époque, ça m’avait un peu ouvert les yeux vis-à-vis de mon travail. Dans mon travail, il est très important de faire de la bibliographie. Pour les personnes qui ne savent pas ce que c’est, il s’agit de lire beaucoup d’articles écrits par d’autres scientifiques qui ont soit travaillé sur les mêmes sujets que le votre, soit qui ont utilisé des techniques similaires aux vôtres. C’est très important pour mon travail car ça me permet de voir ce qui est possible, ce qui ne l’est pas, comment les autres font, etc.
Eh bien ça, je ne le fais pas. Ou plutôt pas bien.
Je vais très rarement lire des articles spontanément, généralement ce sont mes encadrants qui me les donnent, et je les lis à reculons ou alors je trouve des excuses plus ou moins valables pour éviter. Pourtant, sur plein d’autres choses, notamment les parties sur ordinateur toutes aussi utiles, je n’ai aucun mal à m’investir. Et c’est ce qui fait que, même si mon travail n’est pas si mauvais en soi, il pourrait être largement améliorable si je faisais une vraie bibliographie.
Et c’est souvent lorsqu’on ne sait pas voir quels sont les fondamentaux qu’on finit par rager inutilement. Là j’en arrive à un autre exemple cité dans l’article : Si Stephen King écrivait ses livres à la main, évidemment qu’un ordinateur le rendrait meilleur. Mais c’est surtout parce qu’il maîtrise les fondamentaux du travail d’auteur : écrire. L’outil importe peu ici. Et donc on en revient à Heather, elle a réussi car elle avait compris les fondamentaux de la musculation : la pratique régulière.
Après, don’t get me wrong, ça n’annule pas tout ce que j’ai dit dans mon article précédent. Même si je faisais plus de bibliographie, je continuerais à dire que c’est un beau bordel de travailler avec des outils qui ne sont pas vraiment faits pour ce que je veux faire. Mais peut-être qu’avec une meilleure bibliographie, je pourrais trouver plus rapidement des chemins détournés pour quand même arriver à mes fins.
J’en viens donc à la fin de mon raisonnement, qui est que lorsqu’on s’attaque à une nouvelle chose, il faut être capable de connaître les fondamentaux. Qu’est-ce qui est fondamentalement nécessaire pour réussir une chose donnée ? Pour un travail de recherche, c’est de la bibliographie, pour un sport, ce sont les entraînements, pour la musique, c’est connaître ses accords, etc. Et si on ne s’engage dans quelque chose dont on ne connaît pas bien les fondamentaux, on risque de déchanter. Au début, on pourra essayer de les éviter, mais plus on le fera, plus on se rendra compte d’à quel point ils sont importants.
Donc en résumé, essayez d’identifier les fondamentaux dans ce que vous faites ou voulez faire. Parce que si vous n’aimez pas ce que vous faites, il y a des chances que ça vienne de là. Et si vous ne savez pas quoi faire, identifier les fondamentaux vous permettra sûrement d’écarter les mauvais choix rapidement.
De mon côté, même si j’y vais toujours un peu à reculons, j’ai compris l’importance de la bibliographie, donc j’essaie de lire un article par semaine. Et pour m’imposer ce rythme, j’ai posé des réunions hebdomadaires avec mes encadrants, on revient à la notion d’habitude. En vrai, que ça soit de ma faute ou de la sienne, on ne les tient pas toutes, mais globalement ça se fait bien.
Voilà pour cette semaine ! Sur ce, à la semaine prochaine !
Une réflexion au sujet de « Les fondamentaux »
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Tout est un métier – Weissstreitwagen